L'HISTOIRE
d'une énorme erreur

« Qui aurait cru que l’humanité ferait la plus grande erreur depuis des millénaires ?

Nous sommes en l’an 3054. Quelques jours ou plutôt semaines après le 31 décembre 3053. La date de la fin du monde. Les scientifiques l’avaient prévue. Tout le monde avait fini par y croire. Les expériences réalisées avaient pourtant été presque toutes vraisemblables. Certains signes étaient même apparus pour soutenir quelques une de ces expériences. Le signal d’alarme avait été lancé par les scientifiques.
Ces derniers commencèrent d’ailleurs de nouvelles recherches pour trouver un moyen de survivre. Quelques uns spécialisés dans l’astronomie voulurent trouver une nouvelle planète qui ressemblerait à la nôtre. Depuis des millénaires les astronomes en cherchaient une sans jamais la découvrir. Alors leur espoir semblait vain. Mais au moins, ils essayaient. Les autres scientifiques voulaient construire des engins pour permettre au plus possible de personnes de survivre. Sans être vraiment sûrs que cela marcherait. Pour tout cela, ils n’avaient qu’un an, car c’était au mois de janvier 3053 qu’ils avaient annoncé la fin du monde proche ; après plusieurs mois de recherches et d’expériences en 3052, où tout commença.
Quant à la population, si elle en parlait en 3052 mais n’y faisait pas attention, elle commença à paniquer quand les résultats des scientifiques furent présentés. L’effroi se lisait sur chaque visage et tout le monde se demandait comment tout ceci se déroulerait. Et surtout, s’ils survivraient. Si au début les habitants essayèrent de profiter de la vie pour passer des moments agréables, très vite tout se compliqua. La peur prit le dessus et tout le monde se cloîtra chez eux. La solitude ne leur réussit pas puisqu’elle les rendit moins sociaux et plus agressifs. Chacun ne se préoccupait que de ses propres intérêts et voyaient les autres d’un mauvais œil. Les rues étaient presque vides et les commerces ne pouvaient pas survivre. La nourriture et d’autres ressources vinrent à manquer. Les habitants devinrent tellement sauvages qu’ils se battaient pour en avoir le plus et pour avoir tout ce dont ils avaient besoin pendant ces quelques mois encore. La pauvreté fut inimaginable.

Le même scénario se produisit ici, à Tokyo. Mais un autre événement fit que les choses ne se passèrent pas totalement de la même façon. En effet, quand les tokyoïtes commencèrent à paniquer, un groupe prit les devants.
Oui, ce sommes nous, les Los Angeles. Ce qui nous a différenciés des trois autres familles importantes de Yakuzas à Tokyo, c’est le fait que nous ne nous sommes pas préoccupés de cette fin du monde. Pendant que les autres réfléchissaient à leurs petites vies, nous, nous avons décidé de ne pas avoir peur. Bien que ceci fût difficile au début. Pourtant, nous réussîmes. Cela fut beaucoup plus facile.
A Tokyo, la nourriture disparaissait beaucoup plus vite que dans les autres endroits. Tout simplement parce que nous volions et arrêtions les livraisons. Nous avons obligé les autres à venir acheter la nourriture chez nous et pendant que les autres perdaient de l’argent, nous, nous en gagnions. La corruption des politiciens fut très facile aussi car tous souhaitaient manger à leur faim et vivre sans manquer de ressources. Nous étions donc très importants pour toute la ville. Nous commençâmes à contrôler certains domaines. Et, à la fin de l’année tout le monde croyait qu’ils allaient mourir alors ils délaissèrent tout. Nous en profitâmes pour prendre le contrôle de tout.

Et le jour fatidique arriva. Mais rien ne se produisit. La fin du monde qui avait été prévue n'eut pas lieu. Quand la population s'en rendit compte, elle fut très choquée et surprise. Elle n'y croyait pas. "Pourtant les scientifiques avaient dit que ..." prétendaient certains. Oui, mais il ne faut pas toujours croire, surtout concernant la fin du monde. Cela faisait des millions de fois qu'on annonçait la fin du monde et jamais elle n'eut lieu. Quand ils le comprirent, ils tentèrent de reprendre le rythme de leur vie d'avant. Mais tout leur était plus difficile car il y avait toute une économie à relancer. Bon, c'était faisable.
Pour Tokyo, il était trop tard. L'économie n'était pas morte. Nous dirigions cette économie. Nous étions les maîtres. Les tokyoïtes ne pouvaient plus rien faire. Tout nous appartenait et nous allions tout continuer.

Nous voilà début mars 3054. Nous, les Los Angeles, nous régnons sur Tokyo. Un point, c'est tout. »

Le Parrain